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Quelle triste réalité! Cette image est prise hier vers 21 heures dans le quartier Poukandjia dans le 7e arrondissement de Bangui, à 6 km du centre-ville. Elle seule peut expliquer la réalité existencielle malheureuse et désespérée du peuple centrafricain. Notre génération a grandi dans cette atmosphère sombre où avoir la lumière est un problème sérieux depuis plus de deux décennies, alors que le pays dispose de nombreux points de chute d'eau partout. 

Penser au bien-être d'un peuple amène à  vouloir continuellement l'amélioration de ses conditions de vie, son épanouissement. Mais, nous voici dans une situation dramatique devenue normale aux yeux de tous; vivre dans l'obscurité, sans électricité sur la quasi-totalité du territoire national. Ainsi, comment peut- on avoir un peuple éclairé si on n'a que 30 minutes ou 1 heure de courant électrique, pendant  que toute la journée est couverte de récurrents délestages devenus insupportables?  Dans plusieurs quartiers de Bangui, il n'y a plus de vie après 20heures où tout s'endort, s'arrête. 

On  ne peut pas s'informer, se former, développer des activités économiques le jour ou la nuit à cause de ces délestages réguliers que les gouvernants n'ont pas pensé remédier ou en faire une priorité de leurs actions politiques. Après 20 heures, les gens passent toute la nuit à dormir sans rien faire et ceci, pendant plusieurs décennies. Imaginez-vous ? Quelle perte en terme de créativité,  d'ouverture de possibilités économiques et sociales ?  C'est dire que après les classes les enfants ne peuvent pas reviser les leçons apprises le soir, ni les étudiants se consacrer à des travaux pratiques ni les recherches. Tout se fait le jour, alors que la nuit est une grande partie du  temps pour  la formation de l'homme et de la transformation de son milieu social.

Cette image est de celle Bangui, mais que dire des provinces où la vie s'arrête à 18 heures, où tout le monde vit dans l'obscurité totale excepté quelques rares foyers munis de groupes électrogènes ou de panneaux solaires ?  

S'habituer au noir sans vouloir s'en débarrasser est une folie ; car 98% de la vie ou de l'activité de l'homme dépend de l'électricité. Et le développement de toute société est liée à cette condition, sans laquelle rien est possible.

Alors, nos dirigeants ne peuvent pas  faire comme si tout est normal, pendant que  nos vies sont limitées, bloquées, à cause du manque cruel de volonté politique de faire bouger les choses, d'avoir de là transparence dans la gestion des fonds reçus ça et là, qui devaient  permettre de résoudre ce problème crucial.

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