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Une conférence de presse a eu lieu ces jours ci dans la salle de conférence du PNUD, celle qui présente le volet clé du travail de sensibilisation sur la Cour pénale spéciale consistant en une première vague de « démultiplication » de plus 80 activités de sensibilisation à Bangui et en provinces, confiées aux organisations de la société civile.
En effet, huit organisations de la société civile(OSC) ont été retenues d’après un certain nombre de critères définis, pour l’animation de la sensibilisation sur la cour, coordonnée par le projet conjoint d’appui à la CPS ( gouvernement centrafricain, des volontaires des nations unies, du PNUD, de la MINUSCA, et de UN Women . Cette campagne de sensibilisation qui vient de démarrer prendra fin mi-septembre. Les OSC doivent aller auprès des populations dans les villes, provinces et quartiers, pour expliquer l’action de la CPS et bien le fondé de l’appropriation d’une telle structure par elles, qui s’apprête à ouvrir ses enquêtes.
Il est question d’emmener les centrafricains grâce baux différentes sensibilisations à comprendre et à exprimer leurs attentes vis-à-vis de la CPS susceptible d’aider à la réalisation de la justice, en raison de tous les crimes commis dans le pays durant la crise notamment les crimes contre l’humanité, crimes de guerre et autres, lesquels ont décimé une grande partie de la population.
Ce travail de sensibilisation peut s’entendre d’un « ensemble d’activités qui correspondent à la consultation des publics, l’engagement des médias et la diffusion de l’information dans le but de faire participer les publics à l’œuvre de la justice… »
Ainsi, la période de sensibilisation qui dure deux mois, doit aider les populations à comprendre le mandat et le fonctionnement de la CPS qui va bientôt démarrer son travail d’enquêtes. Pour ce faire, « le défi du sensibilisateur est d’informer jusque dans les régions sans se mettre en danger ni mettre en danger les victimes et les témoins… son objectif permanent est de rendre la sensibilisation accessible " partout et pour tous", en s’efforçant de rééquilibrer les biais confessionnels, ethniques, de genre er de surreprésentation des acteurs résidant dans la capitale Bangui, sans oublier de s’adresser aux nombreux réfugiés et déplacés »
Les OSC doivent par la même occasion se munir des principes que nous citons entre autres, la neutralité, l’indépendance, la participation, l’interactivité, la proximité, la sécurité pour mener leurs actions auprès des populations, afin de ne pas s’exposer et de réveiller des sentiments de haine…
Max-Landry Kassaï