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Le Représentant pays de FAO Centrafrique
Le Représentant pays de FAO Centrafrique
Le Représentant pays de FAO Centrafrique

Le Représentant pays de FAO Centrafrique

Une conférence de presse est tenue hier vendredi 29 janvier par le FAO(Food and Agriculture Organization of the United Nations) au cours de laquelle le Représentant Pays de cette institution a d'abord donné ses meilleurs vœux à toutes les familles centrafricaines et aux professionnels des média en particulier, avant de brosser la situation agricole dramatique du pays.

Le Fao travaille pour la lutte contre la faim dans le monde. Il travaille ainsi pour l'amélioration de vies de la population mondiale, en faisant de sa priorité, la lutte contre la faim et la pauvreté. On note qu'aujourd'hui, plus de 80 millions de personnes à travers le monde vivent dans une situation accrue de sous alimentation. Cela se justifie par les inégalités notables qui caractérisent les classes de populations et les pays du monde . Le thème retenu cette année par le FAO pour la promotion de l'agriculture mondiale est: "une seule personne souffrant de la faim dans le monde c'est déjà de trop".

En Centrafrique, plus d'un million de centrafricains se nourrissent mal ou sont quasiment sous alimentés. Des milliers d'enfants de moins de 6 ans souffrent chroniquement de mal nutrition, malgré le potentiel économique extraordinaire du pays- une situation alimentaire fragilisée et aggravée par la récente crise, dans la mesure où les agriculteurs n'ont pas encore retrouvé le chemin des champs.

La Centrafrique dispose d'un grand potentiel agricole sous exploité, lequel pourrait générer de biens de revenus et d'emplois pour sa population qui est majoritairement jeune. Le secteur agricole centrafricain générait plus de 60 % des revenus de l'Etat, l'élevage 17%, les cultures de rentes( café, cacao, coton, bois etc.), plus de 4O%, ainsi que le secteur de la pêche grâce à ses exportations vers les pays voisins. Aujourd'hui le pays dépend à 95% des importations , ce qui fait que le pays dépense des centaines de milliers de dollars par an pour l'achat des produits de premières nécessités- alors que ces fonds, s' ils étaient t injectés dans l'économie nationale, auraient aidé à la création d' emplois et à l' absorption grandissime du chômage- on s'est tous que les causes véritables de la crise Centrafricaine résident dans la misère absolue face à laquelle les populations sont affrontées, et que l'inactivité et le découragement poussent de ce fait, les jeunes à la délinquance et au voyoutisme.

la relance de toute l'économie centrafricaine devient ainsi une nécessité absolue pour le relèvement du pays ; cela doit entrainer par la même occasion, l'arrêt des violences et de la criminalité. Ainsi, il faut que le marché national soit reconquis pour que le pays retrouve sa souveraineté économique et ouvrir la voie à un nouvel envol socio-économique ."Un œuf importé et un œuf produit localement sont deux situation différentes"; un kilo de tomate importé et un kilo de tomate produit localement, sont deux situations différentes, selon le représentant pays.

Les nouvelles autorités qui seront issues des urnes lors du second tour des élections groupées doivent prendre en main la destinée économique du pays, en s'appuyant en particulier sur l'apport considérable de l'agriculture au titre de relance de l'économie .

Le pays ne pourra jamais sortir de la crise si les efforts ne sont pas faits dans le sens de relance globale de l'économie, car il faut que les populations centrafricaines retrouvent l'équilibre nutritionnel et le goût de l'entreprenariat. "le pays a largement de potentialités pour sortir ses populations de la pauvreté- des populations très pauvres dans un pays très riche( un paradoxe inacceptable )".

Dans la feuille de route de FAO Centrafrique pour l'exercice de ces activités au titre de l'année 20016-2017, plusieurs thématiques ont été retenues parmi lesquelles nous notons de la gouvernance agricole, la remise en circuit de caisse de résilience, l'agriculture facteur d'entreprenariat et de réinsertion des jeunes, un champ humanitaire toujours important malgré de possible retour à la normalité.

Il ne peut avoir de réconciliation ni de l'unité sans une relance économique véritable. Les pires dangers sont à l'horizon si l'on n' arrive pas à inverser la tendance agricole , quelle que soit l'initiative politique qui va être faite, cela est voué à l'échec." La relance agricole c'est de l'argent dans les caisses de l'Etat, c'est l'Education qui fonctionne, c'est la police qui fonctionne, c'est des hôpitaux qui fonctionnent".

Donc, l'Etat doit désormais ajouter à la liste de ses priorités le secteur agricole, en encourageant la production locale , la transformation ainsi la consommation locales aux fins de remettre en route le développement national.

Max-Landry KASSAÏ

Tag(s) : #économie-société
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