Centrafrique:Sommes-nous la nation des débiles?

Je ne sais pas pourquoi nous, centrafricains ne pouvons -nous pas murir. Nous nous faisons passer pour un peuple étriqué, limité, lequel peuple ressemblerait à la nation des barbares. Voyez comment nous nous sommes réduits au rang d'animaux, en nous entretuant , et , nous n'avions jamais pensé nous asseoir pour traiter fraternellement de nos différends. La force des porales est plus forte que la force des armes. Mais, ridicules que nous sommes, avions accepté de nous cacher dernière des identités du genre " chrétiens et musulmans" pour nous entretuer. Et voici, nous ne sommes pas encore sortis définitivement de cette crise que déjà, des voix s'élèvent pour parler d'un nouvel 'embrasement du pays. De ce fait, nous comprenons d'emblée que certains hommes politiques centrafricains se plaisent à souffrir la "masse", à provoquer des "crises". Alors qu'ils ont, eux et leur famille, les moyens pour se mettre à l'abri des conflits dont ils sont les instigateurs.

J' ai été étonné d'entendre les 20 candidats réunis au sein d'un collectif pour rejeter les résultats partiels, dire que si le processus électoral n'est pas arrêté, le pays va être de nouveau replongé dans le chaos. Est-ce de notre pays que nous parlons comme cela ou d'un autre pays? Ceux-là n'ont certainement pas l'amour du pays; car s'ils en ont effectivement, ils allaient au moins réfléchir des conséquences de la crise dont nous peinons à nous en sortir.

Contester le résultat des urnes n'est certes pas une chose mauvaise, mais avancer publiquement que le pays va encore s'embraser est un scandale, une insulte à l'endroit des pauvres hommes, femmes, jeunes et enfants qui ont souffert dans leur chair de la crise.

Nous savons qu'il y aura la phase des contentieux, celle qui devait permettre aux candidats mécontents de saisir la voie de la justice pour se faire entendre. Or, cette déclaration que le collectif des 20 candidats a fait hier à l'hôtel Ledger , commence déjà à fomenter des jeunes manipulés à la révolte, aux tensions sociales. Nous avons, pour ce faire, remarqué de nettes agitations dans certains quartiers conseillers de ces candidats quant à la descente de ces jeunes dans les rues.

Ainsi, le risque d'embrasement est grandissime et seules les populations souffriront des conséquences de ces agitations. Les candidats mécontents ont tous les moyens pour se retrancher du pays, abandonnant par la même occasion les pauvres populations au soin des tueries et violences . Et, ne dit-on pas que "quand les éléphants se battent seules les herbes en subissent "?

le peuple centrafricain a tant souffert des crises ridicules qui jusque là , ne nous ont jamais honoré. Chose pire, quand nous effectuons des voyages dans les autres pays , on nous traite de "peuple barbare", "sauvage". Ne pouvons-nous pas arrêter d'être traité de la sorte et montrer aux yeux du monde que nous sommes mieux que ce qu'Ils pensent de nous?

nous pouvons faire mieux de nous laisser diviser par des clivages qui vont que retarder notre émancipation. Donc, partisans des candidats, restez chez, ne descendons pas dans les rues pour mettre à mal un processus qui pourrait nous conduire à la paix définitive.

Max-Landry Kassaï