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Les représailles de l’ex-rébellion centrafricaine de la Séléka après l’offensive des milices chrétiennes sur Bangui le 5 décembre 2013, ont fait près d’un millier de morts dans la capitale alors que l’organisation Amnesty international, dénonce la poursuite des tueries inter-religieuses dans le pays.

La milice Anti-Balaka composée majoritairement de chrétiens se livre à des séries  de représailles sur la population et sur des anciens collaborateurs qui quittent le mouvement et se divise.

Malgré la présence des troupes françaises et africaines censées protéger les populations, des civils continuent d’être tués quotidiennement. Le commandant de zone des Anti-Balaka, Sebastien Wenezoui se livre à des actes de tortures et poursuit certains de ses lieutenants en cavale pour motifs de collaborations illégales avec des « forces extérieures », a-t-on appris de sources proches du mouvement.

 Franck Ngaibino, homme de confiance et de confidence de Sebastien Wenezoiu, détenteur d’informations secrètes sur les transactions du mouvement avec les forces de la Sangaris, contacté par notre rédaction, nie les faits. Pour lui, sa collaboration avec les forces françaises n’a rien d’illégales comme son ancien collabo Sebastien Wenezoui le lui reproche.

« Je suis informaticien. Ma collaboration avec Monsieur Wenézoui se basait uniquement sur la maintenance de ses outils informatiques », a-t-il affirmé avant de confier que son mentor s’est retourné contre lui alors que la Base M’poko qui abritait les forces françaises lui a proposé un contrat de prestation de service.

« Quand j’ai eu ce contrat pour apporter aux Sangaris mon expertise dans le domaine informatique, le Comzone (Commandant de zone, titre attribué aux hauts dignitaires des Anti-Balaka), s’est détaché de moi et a renforcé la surveillance autour de moi. Il me soupçonnait de le trahir personnellement et de trahir les positions de ses armes aux soldats français et d’ajouter : «  Des coups de fil anonymes me parvenaient chaque jour et  souvent ponctués de menace de mort »

Rappelons que trois containers entreposés dans le camp de la M'Poko, sur l'aéroport de Bangui, recèlent la plupart de l'armement saisi par les militaires français auprès des différents groupes armés depuis le lancement de l'opération Sangaris. Derrière une enceinte grillagée hérissée de fils de fer barbelés sont regroupées les armes prises tant du côté des combattants des ex-Séléka que des groupes anti-balaka, souligne-t-on du côté de l'armée française.

Dans le camp de celui qui se réclame, « Coordonnateur Général » des Anti-Balaka, le langage n’est pas le même. Il reproche à tous ceux qui quittent le mouvement, d’être des informateurs à la solde de la Sangaris et de trahir la juste cause qu’il poursuit.

Alors que la coordination du mouvement met en opposition, Edouard Ngaissona, proche du président déchu Bozizé et Sebastien Wenezoui, des dizaines de combattants du mouvement sont contraints de quitter les rangs de cette milice d’auto-défense en raison du désarment organisé par la Sangaris. Ces derniers témoignent que leurs vies sont menacées. Certains reconvertis en opérateurs économiques à l’intérieur du pays font l’objet d’intimidations de la part des « généraux ». D’autres ont préféré quitter le pays.

Le 5 décembre 2013, l’intervention française « Sangaris » composée de 1600 militaires français est décidée face à une situation de décomposition quasi-totale de l’Etat et d’insécurité maximale.

                                                 Max-Landry kassai

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