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L'expression esprit de mort est utilisée par les kinois pour leur bus 207 qui cause beaucoup d'accidents de routes mortels. Mais ici à Bangui, ce sont les véhicules UN qui donnent la mort. Le monde est- il à l'envers?

On a enregistré dans l’espace de deux semaines, plus   de trois accidents de voiture mortels causés par les  agents  de la Minusca. Et si l’on remonte le temps, on voit bien qu’il y a déjà plusieurs accidents  de voiture qui ont été causés par ces derniers   depuis leur arrivée. Les  preuves  patentes  sont là : beaucoup de jeunes  chauffeurs  de mototaxi rendus   handicapés  à cause de ces accidents

 Les  centres  d’urgence MSF, de l’hôpital communautaire et de l’hôpital Général ont reçu beaucoup de patient mortellement cognés par ces   véhicules.

Ce qui est aberrant, il n’y a aucun service soit de la mairie ou du ministère  de transports qui   s‘est penché sur ces affaires récurrentes, afin de diligenter des  enquêtes pouvant aboutir à de procédure judiciaire dont la finalité serait  l’indemnisation des familles de  victimes ou les victimes elles-mêmes. Et  la plupart du temps, ces  cas ont été résolus  à l’amiable, entre les familles des  victimes, au moyen  de petites   sommes d’argent : 100000 FCFA, 200000 FCFA. Mais, est- ce que la vie humaine a-t-elle un  prix ? Il n’y a rien dans ce monde qui peut valoir ou compenser la vie ou un membre de notre corps amputé.

Dans cette affaire, on voit aussi la part de  responsabilité de la police et de la gendarmerie nationales qui, souvent, tombent  sur les faits, mais qui vont se laisser influencés par de sales  pots de vin glissés, en enterrant la procédure normale  à engager,  libérant ainsi  le coupable.

Or, il n’y a aucune loi qui stipule que le personnel de la Minusca  est au-dessus de la Loi, ni un cadre juridique spécial  qui leur  accorde  l’immunité en de pareilles circonstances. Mais, est- ce de simples faits  ou des  actes  prémédités ?

Premièrement, beaucoup  d’agents  de la Minusca  ne maitrisent pas  la conduite ; ils  ont été formés sur le tas ; on les  voit dans  nos  places  publiques  en train d’apprendre à conduire, après les heures de travail. Et avant qu’ils n’aient maitrisé la conduite, ils se permettent quelques aventures dangereuses avec la complicité de leurs collègues  véhiculés, qui vont leur céder le volant.

Par ailleurs, on ne sait comment ils obtiennent leur  permis : les uns  les apportent de leur pays d’origine,  alors que  les  autres les ont sur place, au niveau du ministère de transports. Fraude ou corruption, cela entraine néanmoins de conséquences  irréparables.

Secundo, pendant que les uns  prennent une démarche spirituelle, implorant la miséricorde divine  pour entrer dans l’année 2018, d’autres  ont des  exigences  plus  contraignantes : des sacrifices humains. C’est le prix  d’alliances  ou de pactes signés  çà et là, pour renouveler sa force, son pouvoir ; une réalité que le commun des  mortels  ne peut nier…

En sus, les lieux des crimes sont bien ciblés : les entrées d’écoles, des hôpitaux, des  marchés… Il doit avoir un service mixte de la Minusca et de l’Etat pour traiter de ces cas, dans la mesure où la Minusca n’a pas en son sein un service pareil.

Le cas d’accident qui nous a le plus marqué est celui de la semaine surpassée, où trois personnes dont une femme  qui vient d’accoucher ont ete ecrasees  au niveau du tournant de l’Hôtel  Oubangui ( ex- Sofitel). 

                                        Max-Landry Kassai

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